Le détecteur CO2 (dioxyde de carbone) assure la surveillance et le contrôle de la qualité de l’air en environnement intérieur. En période de pandémie mondiale, il est devenu un allié indispensable contre le risque de contamination et de propagation par voie aérienne du Covid-19.

La mesure de concentration en CO2 permet d’évaluer facilement le niveau de dioxyde de carbone produit par l’air expiré. Il est un indicateur de la nécessité du renouvellement d’air dans des espaces fermés. Il détermine la fréquence d’aération nécessaire pour chaque local, notamment pour les établissements recevant du public (écoles, bureaux, universités, restaurants et autres espaces clos). Quel est l’intérêt de mesurer avec un détecteur CO2 la qualité de l’air ? Nous allons, dans cet article, vous apporter un éclairage sur son utilité.

Mode de transmission du virus de la Covid -19

Au fil des études scientifiques sur les modalités de transmission du Covid-19, il est apparu que le virus survivait très bien dans les microgouttelettes (aérosols) restaient en suspension dans l’air ambiant. Notamment quand une personne respire, parle, tousse ou éternue. Ces gouttelettes sont pourvues également de particules virales présentes dans les poumons (A noter que le virus se diffuse également par contact direct ou indirect).

L’idée d’une transmission uniquement à courte distance a rapidement été bannie par les épidémiologistes. Ils ont en effet considérés que le virus pouvait rester durant plusieurs heures dans une pièce confinée et se répandre dans l’air. Avec le risque d’une diffusion massive du virus, si une personne infectée se trouve à l’intérieur de cet espace.

L’association nationale pour la Prévention et l’Amélioration de la qualité de l’Air indique que l’air contient en moyenne 0,04 % de dioxyde de carbone. La littérature médicale indique que tout individu rejette environ 8 à 10 litres d’air par minute en plus du CO2 (valeur de rejet estimé à 4% soit 40 000 ppm).La vitesse de descente des particules expirées par chaque individu est de quelques mètres par heure. Dans cet environnement à risque,  une diminution de la charge virale biologique ne peut intervenir qu’au bout de seulement 2,7 heures.

En conséquence, la mesure de la teneur en CO2  dans un local a été utilisée comme indicateur du risque de transmission du COVID-19. L’introduction d’un air frais dans un local clos permet d’assurer une meilleure qualité de l’air, réduit la charge infectieuse et le risque d’exposition des individus.

Mesurer la teneur en CO2 pour lutter contre la propagation

Une bonne aération permet de diminuer la transmission par voie aérienne du virus SARS Cov-2. Ce geste constitue à lui-seul un geste barrière contre le virus.

Les normes normalement appliquées dans la mesure de CO2 sont de l’ordre de 1300 ppm. Les scientifiques ont proposés une valeur indicative de 1000 ppm. Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) a été plus exigeant en imposant un seuil à 800 ppm. Cette règle s’impose y compris dans les lieux où le port du masque est obligatoire en raison de l’absence de filtration totale des aérosols. Bon nombre de professionnels de la qualité de l’air intérieur ont adopté, quant à eux, la valeur repère de 1 000 ppm de CO₂ comme norme d’une qualité de l’air intérieur acceptable, même s’il ne s’agit pas d’une norme officielle.

Rappelons qu’à partir d’un certain niveau de concentration, le CO2 peut s’avérer dangereux voire mortel. La valeur limite d’exposition est de 3 % sur une durée maximale de 15 minutes.

Rôle du détecteur de CO2

Un détecteur CO2 établit une surveillance de l’air ambiant, de  la température et du taux d’humidité relative (hygrométrie). L’ensemble de ces indices permettent d’établir qu’un niveau élevé de dioxyde de carbone augmente le risque de transmission du virus par aérobie et permet d’envisager la présence d’agents pathogènes dans un espace clos. Pour autant, les scientifiques ne sont pas encore en  mesure de déterminer quelle charge virale dans l’air ambiant est contaminante.

Les taux de CO₂ servent aussi de barème pour d’autres contaminants difficiles à détecter (par exemple, les composés organiques volatils).

Quels équipements utilisés pour mesurer la concentration de dioxyde de carbone ?

• Le capteur CO2 Covid HTRAM (Honeywell)  indique le taux de dioxyde de carbone, la température et le taux d’humidité relative (hygrométrie) dans l’air ambiant. Il dispose d’une autonomie de 10 heures sur batterie et est doté d’un écran avec affichage couleurs mentionnant le taux de CO2 avec alarme sonore intégrée.

• La  colonne de détection CO2 WERMA dispose d’un capteur infrarouge intégré et précalibré. Appareil immédiatement opérationnel, il se branche sur une prise électrique standard. Il indique clairement la concentration de dioxyde de carbone dans la pièce et signale le besoin de ventilation si nécessaire.

Où installer des détecteurs de CO2 ?

Pour utiliser au mieux un détecteur CO2, il est important de le positionner idéalement entre 1 mètres et 2 mètres de hauteur. Il devra être éloigné des fenêtres, portes ou bouche d’aération pour mesurer plus précisément la concentration en dioxyde de carbone.

Ainsi, lorsque la concentration de CO2 dépasse les seuils admis, une alarme sonore et/ou lumineuse  se déclenche. Cette solution assure une surveillance continue de l’air ambiant. L’évacuation du taux élevé de dioxyde de carbone se fera par renouvellement de l’air de la pièce.