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Sous-oxygènation

Risques liés à la sous-oxygénation en espace confiné

Un espace confiné est un lieu fermé, totalement ou partiellement, qui n’a pas pour vocation à être occupé de manière permanente par du personnel. Les périodes d’interventions, dans ces espaces, sont exceptionnelles et souvent liées à des opérations de maintenance, d’entretien ou de réparation. L’atmosphère d’un espace confiné, appauvri en oxygène, constitue une menace pour la santé des intervenants.

Une attention particulière doit être portée aux conditions de travail et à l’utilisation d’équipements participant à la protection collective et individuelle des intervenants (balisage de chantier, prévention des chutes de hauteur, détecteurs de gaz et vapeurs dangereux, masque respiratoire isolant ou filtrant, masque autosauveteur…).


Bon nombre d’opérateurs sont concernés par le travail dans des espaces confinés : Construction métallique, Industrie alimentaire et industrie chimique, Assainissement…. Ils se voient exposés à un nombre important de risques qu’il convient de maîtriser en raison de l’insuffisance ou de l’absence d’ouverture limitant les échanges avec l’air extérieur.

Mesure de la teneur en oxygène dans les espaces confinés

 L’absence de renouvellement ou de brassage d’air accentue la concentration de gaz nocifs au sein même des espaces confinés.
La teneur en oxygène de l’air ambiant sera contrôlée à l’aide d’un oxygénomètre portable. La concentration normale en Oxygène est fixée à 21 %. Toute mesure inférieure à ce seuil traduit déjà une anomalie dans l’atmosphère de l’espace confiné (consommation d’oxygène ou accumulation et présence d’un autre gaz). Un appauvrissement en oxygène inférieur à 19 % nécessite de s’équiper d’un équipement de protection respiratoire isolant.


Appareils de détection gaz et de contrôle en espace confiné


Il conviendra également de choisir entre les équipements isolants et/ou filtrants, à usage des opérateurs, en fonction de la qualité de l’air, de la nature et de la quantité de pollution, et des conditions de travail (durée, activité physique, …). Le port d’un appareil de protection respiratoire isolant autonome ou d’un appareil de protection respiratoire à adduction d’air comprimé peut s’avérer indispensable et salvateur en raison de l’insalubrité de l’air. D’autant plus si, lors des démarches préalables de prévention, il est apparu qu’une atmosphère saine ne peut être maintenue pendant toute la durée de l’intervention.

Port d’un appareil à adduction d’air


A ce dispositif, il est coutume d’ajouter un détecteur de gaz multifonction portatif, équipé de cellules de détection correspondant aux gaz susceptibles d’être rencontrés. Le déclenchement d’une alarme en cas de modifications du gaz oxygène et la prise de mesure peuvent venir compléter ce dispositif sécuritaire. Nul besoin de préciser que ces équipements devront faire l’objet de vérifications nécessaires à une bonne utilisation en espace confiné. Les instruments de mesure et de contrôle devront avoir été vérifiés et correctement calibrés.


Exposition des intervenants à des gaz dangereux

En espace confiné, l’oxygène peut subir des altérations liées à des vapeurs résiduelles ou contenir des concentrations élevées de polluants générées par les produits habituellement contenus dans l’espace résiduel. Il peut y avoir aussi une concentration en oxygène fluctuante en réaction à des produits utilisés par le travailleur lui-même ou bien encore par l’effet de phénomènes naturels (fermentation de substrats organiques dans les égouts, décomposition par des micro-organismes…).


Cet appauvrissement peut provenir du remplacement de l’oxygène par un autre gaz ayant des propriétés asphyxiantes (azote, méthane…) ou par un gaz présentant une toxicité particulière (monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, chlore…). L’intoxication résulte de l’inhalation de gaz ou d’émanations toxiques. Cette modification de la teneur en oxygène peut avoir des conséquences mortelles en fonction de la concentration, de la toxicité et de la durée d’exposition de l’opérateur au gaz dangereux.


Un contrôle d’atmosphère devra toujours être réalisé avant pénétration dans l’espace confiné. En fonction du type d’installation et de la suspicion de présence d’un gaz toxique, on utilisera des détecteurs de gaz spécifiques (détecteur de gaz hydrogène sulfuré…) ou à défaut d’autres appareils de détection (tubes colorimétriques, infrarouge…).


Risques pour la santé liés à une insuffisance de ventilation naturelle

L’asphyxie, qui se caractérise comme l’impossibilité de respirer, est l’un des risques rencontrés lors des interventions en espace confiné, Elle entraîne une hypoxie, à savoir une diminution de la quantité d’oxygène distribuée par le sang aux tissus et aux organes (perte de conscience, arrêt respiratoire et cardiaque).Les suites d’un tel accident peuvent être fatales si l’intéressé n’est pas immédiatement secouru.


Le bon fonctionnement de la ventilation et l’état de salubrité de l’atmosphère devront être surveillés en continu. En cas d’émission de polluants à l’intérieur de l’espace confiné, le captage devra être prévu et faire partie des mesures de prévention.


Lorsque la compensation en air neuf ne peut se faire en raison de la configuration des lieux ou en fonction du manque d’ouverture naturelle, il est préconisé d’installer des dispositifs de soufflage. En aucun cas, l’oxygène ne sera utilisé pour ventiler un espace confiné.

En conclusion…

Le risque de sous-oxygénation ne peut être négligé quand se trouve dans un volume clos ou peu aéré. Une démarche de prévention, de contrôle de l’atmosphère et une mise à disposition d’appareils de détection sont indispensables pour éviter tout risque accidentel.


Pour assurer une sécurité optimale de vos opérateurs lors des interventions en espace confiné et pour tout conseil, contactez- nous !

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