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Les risques liés à l’azote

Le gaz azote N2 représente 78 % du volume total de l’atmosphère terrestre et ne représente pas intrinsèquement de toxicité particulière. Gaz incolore, inodore, insipide et ininflammable, l’azote est chimiquement stable.

Cependant, à fortes concentrations, il provoque des blessures ou la mort en réduisant la teneur en oxygène. Selon la réduction de la teneur en oxygène, les principaux effets vont d’une diminution des performances physiques et intellectuelles, à une altération ou perte de conscience. Il peut également entraîner des lésions cérébrales irréversibles qui conduisent au décès, plus particulièrement dans les lieux confinés et mal ventilés.

Des mesures de prévention s’imposent donc face à l’utilisation de l’azote en milieu professionnel pour éviter tout risque d’asphyxie ou de brûlure.

Propriétés du gaz azote

Aux conditions « normales » de pression, l’azote (N2) gazeux est qualifié de gaz inerte. Au-delà de 78% dans l’air, l’azote gazeux agit comme un asphyxiant simple en réduisant le taux d’oxygène, sans autres effets physiologiques significatifs. Le gaz azote se révèle d’ailleurs être un agent extincteur très efficace dans le cadre de la lutte contre les incendies. L’azote agit sur le feu par réduction de la teneur en oxygène aux alentours du foyer, privant celui-ci de comburant (air).

L’état liquide résulte de la liquéfaction du gaz azote en dessous de son point d’ébullition (-195,8°C), L’azote liquide est produit à partir d’environ 78% de diazote présent dans l’air atmosphérique : les gaz extraits sont liquéfiés (oxygène et azote pour l’essentiel).

A l’état de liquide cryogénique, les utilisations sont nombreuses et diversifiées :

  • Alimentaire (surgélation rapide),
  • Industriel (extraction de composés organiques volatils (COV) des émissions gazeuses dans les procédés industriels notamment refroidissement de procédés et de l’air ventilé, broyage, décapage),
  • Médical (cryogénie, conservation de cellules et tissus humains)

Détection du gaz Azote (N2)

Etant incolore et inodore à l’état gazeux, l’azote possède de mauvaises propriétés d’alerte. Une attention particulière doit donc être porté sur le rôle central de la question du renouvellement d’air dans les dispositifs de prévention afin d’éviter les situations d’hypoxie :

  • Pour les zones à risques, il est préconisé d’installer un détecteur d’oxygène et une alarme se déclenchant à un seuil d’oxygène compris entre 18% et 19%
  • D’interdire l’accès au local à toute personne ne disposant pas d’un appareil respiratoire isolant lorsque la teneur en oxygène est trop faible et recourir à l’utilisation d’un système à adduction d’air pour les interventions de longues durées.
  • De maitriser le taux d’oxygène du local par la mise en oeuvre d’une ventilation mécanique (par un apport d’air neuf continu) couplée à une détection du taux d’oxygène dans l’atmosphère du local.
  • De contrôler périodiquement le bon fonctionnement des équipements et détecteur d’oxygène

Degré de toxicité de l’azote à l’état liquide et gazeux

L’azote à la capacité de générer rapidement à température ambiante un important volume d’azote gazeux à partir de l’évaporation d’un faible volume d’azote liquide. Il provoque, par déplacement de l’oxygène de l’air et dilution, des asphyxies avec atteinte du système nerveux central si l’exposition est prolongée. Rappelons qu’à température et pression normales, l’évaporation d’un litre d’azote liquide produit environ 650 litres d’azote gazeux.

  • L’exposition cutanée à l’azote liquide ou gazeux ou aux vapeurs froides associés, peut provoquer de graves brûlures. Des gelures instantanées sont la résultante d’un contact avec une surface refroidie par l’azote, telle qu’une surface métallique.
  • L’inhalation de vapeur d’azote froide ou d’aérosol, provoquent des lésions de type irritations, oedème et « brûlures », au niveau de la cavité bucco- pharyngée, du pharynx, des bronches et des poumons.
  • De très brèves expositions à l’azote liquide peuvent altérer des tissus fragiles comme les tissus oculaires et provoquer des lésions irréversibles, voire la cécité.

Lors des opérations exposant à des projections d’azote liquide (transvasement, par exemple), le port de lunettes de sécurité (enveloppantes) ou d’un écran facial est fortement recommandé

Prévention des risques liés à l’utilisation de l’azote

L’évaporation d’une faible quantité d’azote peut baisser la teneur en oxygène de façon significative, et occasionner l’éclatement d’un récipient ou d’un conduit sous l’augmentation rapide de la pression. Le risque est de provoquer une réaction explosive ou une inflammation suite à la concentration et condensation de l’oxygène de l’air. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas manipuler et stocker de l’azote liquide dans des locaux de volume inférieur à 20m3 ou d’utiliser des locaux souterrains pour le stockage.

Chaque appareil doit faire l’objet d’un entretien et d’une maintenance à intervalle régulier Le contrôle en continu de la teneur en oxygène est recommandé. Des alarmes locales et reportées à un poste de surveillance doivent notamment alerter le personnel en cas de teneur insuffisante en oxygène.

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